Cours 7/7: La venue des femmes au tombeau, le matin de Pâques (Mc 16,1-8)

Cours 7/7: La venue des femmes au tombeau, le matin de Pâques (Mc 16,1-8)

Cette dernière leçon s’étend sur l’annonce de la résurrection. Marc interpelle à sa façon le lecteur, afin qu’il transmette cette espérance.

Cours 7, 17 mn


Texte: Mc 16,1-8

 1 Et, le sabbat étant passé, Marie de Magdala et Marie (mère) de Jacques et Salomé achetèrent des aromates afin de venir l’oindre.

2 Et très tôt, le premier (jour) de la semaine, elles viennent à la tombe comme le soleil se levait.s

3 Et elles se disaient entre elles : « Qui nous roulera la pierre hors de la porte du tombeau ? »

4 Et ayant levé les yeux, elles voient que la pierre avait été roulée, car elle était très grande.

5 Et étant entrées dans le tombeau, elles virent un jeune homme assis à droite, vêtu d’une robe blanche, et elles furent stupéfaites.

6 Mais il leur dit : « Ne soyez pas stupéfaites. Vous cherchez Jésus le Nazarénien, le crucifié ? Il s’est éveillé (littéralement : il a été éveillé) et n’est pas ici. Voici le lieu où ils l’ont mis.

7 Mais allez, dites à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée ; là vous le verrez comme il vous (l’) a dit. »

8 Et étant sorties, elles s’enfuirent du tombeau, car les tenaient tremblement et trouble, et elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.


Annexes

Poème de F.Carillo

Texte de la venue des femmes au tombeau

Texte de J.-M. Lustiger sur la résurrection

Jésus annonce à trois reprises sa passion et sa résurrection


Recension des illustrations

3 comments
  • Solau Marie-Hélène dit :

    Merci pour ce par-cours qui a préparé le triduum.
    La finale des femmes mutiques pose la question de l’annonce de la Résurrection tue mais qui nous est tout de même bien parvenue. Le verset 7 fait-il allusion aux 3 annonces de la passion-Résurrection qui auraient permis ensuite aux disciples, hommes et femmes, de faire mémoire et de croire ? L’Evangile de Marc a été une source pour les autres évangiles synoptiques plus prolixes sur l’après résurrection. Avez-vous des repères bibliographiques sur cette question, en plus des notes bibliques. Merci pour les références des illustrations visuelles, avez-vous celles des belles musiques ?

    • Marie-Christine Varone dit :

      Chère Madame,

      Grand merci pour votre réaction et votre question pertinente.
      J’hésite à y répondre sur le site de cath.ch, car pour être éclairante elle demanderait un assez long développement et… nous venons de décider que le prochain cours en ligne portera sur résurrection – ascension – pentecôte, ce qui m’obligera à préciser à cette occasion le statut de ces textes.

      En deux mots, pour ne pas vous laisser sur votre faim jusqu’en 2019, je dirai:
      1. N’oubliez pas que la prédication orale a précédé la rédaction des évangiles. On a donc annoncé la résurrection en gros durant 35-40 ans avant que Marc ne rédige son évangile et ne fasse l’option du silence des femmes!
      2. si vous comparez les 3 conclusions de ce récit de la venue des femmes au tombeau dans les évangiles synoptiques (je ne reviens pas sur la version de Mc), vous verrez que:
      – chez Mt, les femmes croient, courent transmettre le message aux disciples, à savoir que le Christ les attend en Galilée (28,8). En route elles bénéficient d’une apparition du Christ (28,9-10) et les disciples obéissent à l’ordre transmis par les femmes de la part de Jésus.
      – chez Lc, les femmes croient et annoncent tout cela aux Onze et à tous les autres (24,9-10), mais les disciples prennent cela pour du radotage (24,11 et 24, 22-24: reprise dans l’épisode d’Emmaüs).

      Ces différences révèlent un genre littéraire différent de celui de la Passion.
      Dans la Passion il s’agissait d’une tradition narrative (avec probablement des mises par écrit de ces épisodes bien antérieures à la rédaction des évangiles).
      Pour les récits autour de la résurrection, nous nous trouvons face à une tradition testimoniale qui laisse beaucoup de latitude aux évangélistes. A part le triple récit de la venue des femmes au tombeau, on peut dire que tous les épisodes racontés sont originaux et différents d’un évangile à l’autre. On n’a pas cherché à les faire coïncider pour… convaincre, voire prouver (refus du concordisme et de l’apologétique).

      Je dirais donc que le samedi saint de l’année Mc j’accepte ce silence des femmes qui dit probablement qu’il n’est pas facile de croire en la résurrection et de l’annoncer, ce qui demeure vrai aujourd’hui.
      L’année Mt je me réjouis de cette autre compréhension à savoir la joie des femmes et leur empressement à transmettre la bonne nouvelle. Et là je demande pour moi et pour tous les baptisés l’expérience de cette joie qui pousse à dire!
      L’année Luc (le plus féministe des évangélistes!) je me réjouis de cette perspicacité des femmes mise en avant tout en reconnaissant que ce que Jésus déplore, à savoir la non-foi des disciples (les traitant « d’inintelligents et lents de coeur à croire »… 24,25) me concerne aussi parfois, bien que je sois… une femme!

      Cette variété me paraît savoureuse et me révèle que chaque évangéliste écrit en fonction de sa communauté et fait une sorte d’appropriation pour elle.
      Cette liberté est magnifique, car elle dit que l’Esprit a respecté ces lectures diverses, mais je comprends que sans initiation, certains peuvent prendre peur, car cette conception est assez éloignée de ce qu’on entendait quand on disait à une certaine époque: « parole d’évangile », comme si nous avions le décalque exact de l’histoire et la littéralité des paroles de Jésus.

      (…)

      Merci encore d’avoir pris le temps de cette réaction intéressante. Je vous souhaite un beau et fort temps pascal pas trop solidaire… du silence des femmes!

      Bien cordialement.

      M.-C. Varone

  • Gallet Andrée dit :

    Chère Marie Christine
    Je tiens à vous adresser un chaleureux merci pour la réflexion que vous nous avez adressée au cours de ce temps pascal.
    J’ai eu beaucoup de joie à suivre régulièrement vos commentaires sur la Résurrection du Christ. Depuis début mars, j’ai dû rejoindre l’Ehpad de Thonon, car mon état de santé (cardiaque) s’est aggravé.
    Je tiens à rendre grâce au Seigneur de vous avoir placer sur ma route !…. c’est un temps difficile que j’ai à vivre… mais le Christ ressuscité nous envoie chaque jour la force de son Esprit ! Merci encore et union de prières dans la foi et l’espérance

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